Le bosniaque (bosnien), croate, serbe, monténégrin sont la langue officielle de la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, la Serbie, le Kosovo et Monténégro. Elles appartiennent au groupe des langues slaves méridionales au sein des langues slaves qui appartiennent aux langues indo-européennes. Il y a entre dix-sept et vingt millions de locuteurs au monde qui parlent une des variétés du standard ou un de leurs accents normalement attribuées au groupe serbe/croate/bosnien/monténégrin. La langue est parlée en Croatie, Bosnie-Herzégovine, Serbie, Monténégro, Kosovo et en diaspora (surtout en Europe occidentale, aux Etats-Unis, au Canada et en Australie).
Les deux systèmes alphabétiques, latin et cyrillique, sont utilisés. L’alphabète latin contient trente lettres et se distingue de l’alphabète latin par les lettres supplémentaires suivantes : č, ć, dž, đ, lj, nj, š et ž. L’alphabète cyrillique est similaire à l’alphabète russe mais il contient néanmoins quelques différences.
Il s’agit d’une langue standard commune et polycentrique – autrement dit d’une langue qui est parlée par plusieurs peuples en plusieurs nations en variétés distinctes- comme par exemple l’allemand, l’anglais, l’arabe, le français, l’espagnol, le portugais et beaucoup d’autres. Ce fait est soutenu par le dialecte štokavien comme base dialectale commune du standard, les relations des points communs et les différences et l'intelligibilité mutuelle qui en résulte.
L’usage de quatre dénominations pour les variétés standard -bosniaque (bosnien), croate, monténégrin et serbe – ne signifie pas qu’il s’agit de quatre langues différentes. Les quatres variétés qui existent actuellement sont égales et aucune d’entre elles peut être distinguée comme variété standard principale, tandis que les autres seraient des variétés de cette langue standard. Le fait qu’il s’agisse d’une langue standard polycentrique donne la possibilité à chaque locuteur-trice de l’appeler comme il le préfère. Les différences entre les variétés standard ainsi que les différences dialectales et individuelles ne justifient aucune séparation institutionnelle forcée. Au contraire, elles contribuent à l’immense richesse de la langue commune.